Coronavirus, de l'art de la manipulation de masse ou de la « maladresse ».
Le 5 mai 2020 « Les Échos » publient un article intitulé :
« Coronavirus : les « vrais » chiffres de la surmortalité en France. »
Le lecteur ne s'y trompe pas, l'imagination est en éveil, le gouvernement aurait-il caché des morts, serait-ce un complot ? Et si les 20 000 morts (au 20 avril) n'étaient que la partie émergée de l'iceberg ?
Les journalistes nous disent que ces chiffres pourraient sous-estimer l'impact de l'épidémie dans le pays, à en croire les données de l'Insee sur la mortalité.
Il ne m'en faut pas plus pour avoir soif de lire la suite, je me dis :
« L’INSEE (qui comptabilise 100% des décès en France) aurait des données à nous révéler ! »
Les journalistes nous précisent que :
« Ces chiffres ne tiennent néanmoins pas compte des décès de malades du Covid-19 qui seraient restés chez eux. »
Je me dis que « C'est vrai, ces journalistes ont raison, on nous cache des décès ! »
Et de rajouter :
« Ni d'une éventuelle surmortalité liée à un accès plus difficile aux soins dans des hôpitaux débordés. »
Là on touche au génie, le coronavirus serait aussi responsable du décès des personnes suffisamment stupides ou paniquées au point de ne pas aller à l’hôpital.
J'en ai un de plus si les journalistes le désirent :
« Un enfant a été écrasé par un camion hier après midi, un décès de plus dû au coronavirus. »
Autant pour le début de l'article on pouvait y croire, autant là, la supercherie risque de se voir.
Puis enfin, la révélation des chiffres que j'attendais depuis le début de l'article !
Un texte écrit bien en gras nous apporte enfin les données attendues !
« Près de 25.000 décès supplémentaires, contre 20.000 recensés. »
Nous pouvons lire :
« Il y aurait 5000 décès de plus que la comptabilité du gouvernement. »
mais nous pouvons aussi lire :
« 25 000 décès en plus des 20 000 comptabilisés, soit 45 000 décès au total. »
(C'est ce que j'avais lu initialement en lisant en diagonale.)
Notons que le titre « les vrais » chiffres nous incitent à lire 25 000 de plus et non 5 000 de plus ce qui ne serait pas en adéquation avec le titre.
A noter que 25 000 est une coquille journalistique. En fait c'est 23 225 selon l'INSEE.
Je vous rappelle de plus qu'un syndicat de médecins a aussi parlé de 9 000 décès non comptabilisés à domicile.
Dans cette hypothèse, relayée activement par les journalistes, le nombre de décès se monterait donc à 20 000 selon le gouvernement + 9 000 à la maison soit 29 000.
29 000 c'est quand même 5 000 de plus que la surmortalité totale en France enregistrée par l'INSEE par rapport à 2019 !
Roulement de tambour, baguette magique, Tadaaa !!!!!!
Et nous pauvres quidams, nous gobons !
(Je rappelle aux complotistes de tout bord qu'il est interdit en France d'enterrer un cadavre sur le bord de la route. Aucun permis d’inhumer n'est délivré sans un certificat de décès signé par un médecin. De fait L’INSEE peut connaître le nombre exact de décès en France, il ne peut pas en perdre 5 000 en cours de route...)
La suite de l'article est intéressante parce qu'il reprend les chiffres de L’INSEE afin de crédibiliser l'article.
Les journalistes constatent une surmortalité de quasi 25 000 personnes entre le 1er janvier et le 25 avril par rapport à 2019 . Passons sous silence la petite erreur en recopiant les chiffres, c'est en fait 23 225.
Les journalistes mentionnent ensuite l'année 2018 (L'année 2019 est une petite année en terme de mortalité grippale) mais « omettent » de faire le calcul de la surmortalité du Covid par rapport à 2018 car le nombre est beaucoup moins « glamour ».
Si on s'en refaire à 2018, la surmortalité en France passe à 14 951 personnes, et non 23 000, ce qui n'est pas sans poser un problème de taille.
Les journalistes de déduire qu'une grande partie de ces fameux 25 000 étaient imputables au Covid.
Nous avons un titre racoleur :
« Coronavirus : les « vrais » chiffres de la surmortalité en France. »
Un texte en Gras qui n'écrit pas :
« Près de 5.000 décès supplémentaires, contre 20.000 recensés. »
mais
« Près de 25.000 décès supplémentaires, contre 20.000 recensés. »
et qui met dans l'esprit des lecteurs que le coronavirus n'aurait pas tué 20 000 personnes à la date des données du texte mais 45 000 personnes, chiffre qui ne reposerait sur aucune donnée vérifiable.
En revanche si l'on compare la surmortalité en France entre 2018 et 2020 on est légitimement en droit d’écrire :
Selon l'INSEE, le coronavirus aurait entraîné entre le 1er janvier et le 20 avril 2020 une surmortalité de 14 950 personnes et non 20 000 !
Il est intéressant de constater que les chiffres gouvernementaux qui excluent les mortalités à domicile imputent déjà 20 000 décès au coronavirus alors même que le surmortalité par rapport à 2018 n'est QUE de 14 950 décès.
Expliquez-moi l'erreur !
Et afin de faire encore plus dans le ridicule et dans la manipulation, pourquoi ne pas ajouter les 60 000 décès « magiques » évités, soit disant, par le confinement qui ferait du coronavirus selon tous ces « experts » une dangerosité de 20 000 décès officiels + 9 000 à la maison + 60 000 évités = Une dangerosité de 89 000 décès potentiels, fruits de la croyance gouvernementale et médicale délirante ou manipulatrice.
Je vous rappelle, qu'en France, (comme pour la grippe) on estime le nombre de morts d'une épidémie par rapport à une mortalité moyenne et non un comptage véritable avec tests sanguins à l'appui.
Actuellement, seule une partie des 25 000 décès imputés au coronavirus sont confirmés par un test positif...
Les décès dus au coronavirus demeurent et demeureront à jamais une estimation.
Ajouter à cela dans la « comptabilisation » que 2020 n'est pas l'année du rat comme le pensent les chinois mais l'année du coronavirus.
Une personne qui a une grave maladie respiratoire qui décède et qui était positive au coronavirus...
Une personne qui a un grave problème cardiaque qui décède et qui était positive au coronavirus...
Une personne qui a une obésité morbide qui décède et qui était positive au coronavirus...
Une personne qui a un diabète grave qui décède et qui était positive au coronavirus...
Une personne qui est âgée et en fin de vie qui décède et qui était positive au coronavirus...
...
...sera comptabilisée comme décédée du coronavirus.
On se moque de qui ?
Pour rappel
alors que:
France confinée 5 fois plus de décès par habitant qu'en Allemagne non confinée.
France confinée 12 fois plus de décès par habitant qu'en Islande non confinée.
France confinée 70 fois plus de décès par habitant qu'en Corée du Sud non confinée.
Plus de 80% des décès en France seraient ainsi imputables à la gestion du gouvernement et NON au coronavirus.
Là où ça devient très intéressant c'est que :
Si nous avions adopté la politique de l'Allemagne, le nombre de décès dus au virus ne serait pas de 20 000 (à la date des données) mais 4 000.
Si on prends pour acquis avec les chiffres de l'INSEE que :
Le coronavirus aurait entraîné au 20 avril une surmortalité de 14 950 décès par rapport à 2018 selon l'INSEE.
Si on admet que 80% de ces décès sont imputables à la gestion gouvernementale et son confinement général, alors le nombre de décès supplémentaires réellement dus au coronavirus (et non à la gestion catastrophique) serait alors de 2 990 décès.
Quand Les Échos laissent entendre que le coronavirus aurait fait 45 000 victimes.
Quand un syndicat de médecins laisse croire que le coronavirus aurait fait 29 000 victimes.
Quand le gouvernement laisse croire que le coronavirus aurait fait 20 000 victimes.
On peut estimer que le coronavirus aurait entraîné 2 990 décès supplémentaires au 20 avril.